Des visages et un sourire

Un sourire pour me cacher, enfouie dans de profondes eaux. Un endroit où la lumière n'est pas, une partie sombre, qui est m'appartient. Un regard qui trahit la surface de cet eau si calme. Arrêter d'être deux, et changer ce sourire, sourire aux autres, juste sourire ... Noir ou Blanc, Noir et Blanc, Passé ou Futur, Futur et Passé, ..., deux ou un, deux et un, ...

Honorer les morts pour retrouver un souffle de vie, le temps se joue t'il de moi, je vais finir par le détester.

Je serai dans peu de temps, si ... cela vaut le coup ... le coup ... le coup ...

Line Nine

Une rame qui passe, des passages de la vie, des vies qui se croisent, et moi. De jeunes amoureux, pour qui la seule chose importante est de profiter de chacune des secondes de ce trajet. Deux vieilles femmes rigolant à haute voix, se remémorant leurs souvenirs à chaque station passé. Un père et son fils, assis et complices, en oublient le chemin du retour. Et moi, voyageur chanceux de leurs vies.

Je ferme les yeux. Je n'ai pas vieilli, fini l'enfant, je suis père, et l'admire frappant le ballon de toute ces forces.
Je respire, ma barbe est naissante, je la ramène de la danse, et nous conduit auprès d'une douce après midi en famille.
Je comprends que ce n'est que de l'imaginaire, il n'y a pas de limite, je prends du recul et m'envolle, je vois ce monde et entreprend de tout voir. Je vois cette plage, où je m'arrête. Un paysage digne d'une peinture, que seul un artiste peut créer, un endroit encore vierge du passage de l'homme. Le temps s'arrête ...

J'ai 50 ans, je suis fatigué, mes cheveux vont très biens avec cette barbe broussailleuse, mais toujours ce gout de l'inanchevé dans ma bouche ...

Enfin j'ai tout accompli. Tout le monde est autour de moi, ceux qui m'ont transmis et ceux à qui j'ai transmis, ceux qui sont partis et ceux qui vont me voir partir, ceux qui m'ont aimé et ceux que j'ai aimé ... Mon coeur rayonne d'une lumière rassurante et bien viellante, je vois leur visage et tous sourient.

Un rêve

Tout part delà, de mon inconscient qui tente de me parler mais je n'entends pas.

Cette nuit, je l'ai vu, tout de blanc vétû, j'ai stoppé ces lèvres, avant qu'elles ne bougent. Je lui ai dit qu'il était trop tard et que son argent ne remplecera pas son absence, que j'ai appris à grandir sans lui, que j'ai fait avec ...

Pourtant, je me souviens de cette photo de sa jeunesse, habillé en footballeur, où il me racontait qu'il est attanquant, où il me racontait qu'il sortait avec ses amis, où il me racontait tout simplement la vie.

Il n'est plus là, mais le lien continue d'exister, et si je devais lui parler, que lui dirais je. "Qu'est ce que je te dirai ? " Je commencerai tout simplement par te raconter qui je suis ... tout simplement ...

Un choix

Je le sais, et j'ai refusé de l'admettre, une part de moi cherche une raison, qui n'aura pas de sens. Nul épreuve, nul test, juste une sortie anticipée, fatiguée par le show de la vie. C'est encore trop imagé, un jour prochain, je le dirai.
La même peine m'unit à toi, qui a aussi connu la perte d'un être. C'est toi que je vois, à qui je pense en parler. Toi qui doit avoir surement les mêmes questions, pensées, et rêves. Un jour prochain, je te le dirai.

Pourquoi parler de sa mort avec le sourire comme si tout allait bien. Pour être fort, j'ai cru qu'il fallait ne pas montrer ce que l'on ressent, ne pas solliciter l'aide que l'on veut me donner.
Et finalement si c'était l'inverse, avoir le courage de ne pas aller à bien, d'avoir suffisament d'estime pour l'autre et l'avouer, dire ce que l'on ressent sans sourire, être juste avec soi. Tout une mécanique que je pensais tourner avec rigueur, fonctionnait à contre sens.

On est ce que l'on nous transmet, et pourtant l'on devient, ce qui nous a manqué.

Un engrenage

Il a terminé sa vie et j'ai commencé la mienne,
Il était là au début de ma vie et j'étais là à la fin de la sienne,
Il m'a donné la vie,

Un engrenage surprenant à débat !!! Bien sûr, il ne peut me répondre, mais je continue à avoir cette discussion en espérant qu'il m'écoute, qu'il m'entende, qu'il me comprenne. Un challenge : prendre le relais, devenir plus fort, me parâit à affronter ma vie.
J'ai retrouvé un matin dans cette maison, ce sentiment heureux du réveil, où tout le monde dort encore, mais où l'odeur d'un petit déjeuner chaleureux se répend doucement. Un moment heureux !

Je ne cesse de penser inconsciement, je m'attend avec impatience.

Le Premier Pas

On dit que souvent que le premier pas est le plus difficile, que l'acte pour l'accomplir n'a pris que quelques secondes, mais a mis des mois à se décider. J'ai fait le premier pas et monte sur le "ring". Je ne sais pas si je suis prêt à m'affronter, mon adversaire m'effrait, ses coups vont se confondre aux miens, et je serai sans défense.

Oui, aujourd'hui, je fais le premier pas, et je promets à mon adversaire que je ne poserai jamais mon deuxième genou à terre. Une chose est sûre, je me releverai, et continuerai à me battre.

Juste pour l'envie

Si Dieu a créé l'homme à son image, il ne vaut pas mieux que moi. Comme moi, il est le fils, et surement le père de son addiction avec la folie d'un autre. Comme moi, il est plaisant de se savoir, non pas reclu, mais oublier pour un temps et de pouvoir laisser libre sa pensée (à sa folie). (Des parenthèses, toujours des parenthèses, qui sont souvent plus importantes que le reste et plus riches.)
Bref un blog oublié, des pensées, des idées, des utopies perdues, tout cela tapé comme ça, sans but, sans conviction, sans futur, juste pour ne pas les oublier, enfin pour ne pas m'oublier. Pour ne pas dire une fois de plus, je n'oublierai jamais et que rien ne se passe.
Peut être qu'un jour, plus tard, ou plus tôt, je me surprendrai à relire ses mots issus de moi, juste de moi, que je ne voulais oublier. Peut être qu'ils m'aideront ... Peut être pas ... Nous verrons, enfin je verrai.