Sunday, June 18, 2006

Rien

Pour quoi faire ? Pour faire quoi ? Juste le faire.
Pourquoi le faire, pourquoi se relever ? Tout le monde tombe.
Pourquoi parler d'ambition et de réussite ? Réussir à faire quoi ? Pourquoi réussir ? S'accomplir
Pourquoi être qui ? Me contenter de demain ? Me souvenir d'hier ?

" Tu fais quoi de beau ? "
D'où vient cette expression. Quel sens lui donné ?

Et puis pour quoi faire ? pour faire quoi ?

1 Comments:

Blogger D'Arcy said...

Paul fit un calcul mental compliqué – ses économies, plus ses titres, plus sa maison, plus ses voitures – et se demanda s’il ne possédait pas assez de biens pour démissionner purement et simplement, cesser d’être l’instrument de n’importe quelle croyance ou de n’importe quel caprice de l’histoire qui risqueraient de mettre la pagaille dans l’existence de quelqu’un d’autre. Vivre dans une maison, au bord d’une route…

[Vonnegut] [Le pianiste déchainé]


Une vision d’ensemble s’imposa à lui. Des escrocs, des filous de toute espèce. Il les apercevait, dans les immeubles de bureaux, et il voyait fonctionner l’activité d’abus de confiance, ses roues, sa machinerie. Bureaux de prêt, banques, médecins, dentistes, guérisseurs et charlatans s’abattant comme rapaces sur les vieilles dames, Pachucs brisant les vitrines de magasins ; équipements défectueux, nourriture pleine d’immondices et d’impuretés, chaussures de carton, chapeaux fondant sous la pluie, vêtements qui rétrécissent et se déchirent, voitures qu bloc moteur fendu, sièges de toilettes porteurs de germes, chiens qui sèment dans la ville la gale et la rage, restaurants qui servent des aliments avariés ; propriétés immobilières submergées, stocks bidon détenus par des sociétés inexistantes, magazines de photos obscènes, animaux abattus de sang-froid, lait contaminé par des mouches crevées, punaises, excrétions et vermines, détritus et ordures, pluie d’immondices dans le rues, sur les buildings, magasins et maisons.

Le monde nous tourmente, et nous réagissons en nous tourmentant nous-mêmes. Je m’étonne que nous puissions avoir de nous une opinion assez mauvaise pour nous associer à cet état d’esprit. Nous sommes d’accord vous et moi, je suppose, pour admettre que ce jugement porté sur nous est justifié. Nous ne méritons pas le bonheur, et quand il nous en arrive une miette nous sentons que nous avons volé quelque chose qui ne nous appartient pas.

[PK Dick] [Mon royaume pour un mouchoir]

11:38 PM  

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