Thursday, October 09, 2008

Line Nine

Une rame qui passe, des passages de la vie, des vies qui se croisent, et moi. De jeunes amoureux, pour qui la seule chose importante est de profiter de chacune des secondes de ce trajet. Deux vieilles femmes rigolant à haute voix, se remémorant leurs souvenirs à chaque station passé. Un père et son fils, assis et complices, en oublient le chemin du retour. Et moi, voyageur chanceux de leurs vies.

Je ferme les yeux. Je n'ai pas vieilli, fini l'enfant, je suis père, et l'admire frappant le ballon de toute ces forces.
Je respire, ma barbe est naissante, je la ramène de la danse, et nous conduit auprès d'une douce après midi en famille.
Je comprends que ce n'est que de l'imaginaire, il n'y a pas de limite, je prends du recul et m'envolle, je vois ce monde et entreprend de tout voir. Je vois cette plage, où je m'arrête. Un paysage digne d'une peinture, que seul un artiste peut créer, un endroit encore vierge du passage de l'homme. Le temps s'arrête ...

J'ai 50 ans, je suis fatigué, mes cheveux vont très biens avec cette barbe broussailleuse, mais toujours ce gout de l'inanchevé dans ma bouche ...

Enfin j'ai tout accompli. Tout le monde est autour de moi, ceux qui m'ont transmis et ceux à qui j'ai transmis, ceux qui sont partis et ceux qui vont me voir partir, ceux qui m'ont aimé et ceux que j'ai aimé ... Mon coeur rayonne d'une lumière rassurante et bien viellante, je vois leur visage et tous sourient.